Toitures

Un toit en pente présente généralement un angle d'inclinaison de 10° à 70°.  En fonction de la couverture de toit choisie, la construction d'un toit à très faible pente peut être plus complexe et donc plus coûteuse.
Différentes formes de toit sont possibles, comme par exemple le toit à deux pentes, le toit en appentis ou le toit en croupe. Les fermes de toit sont souvent constituées d'une structure porteuse en bois (toit à pannes ou à chevrons). 
Selon la construction et l'épaisseur nécessaire, la couche d'isolation est réalisée sous forme d'isolation sur chevrons, entre chevrons ou sous chevrons. 
Des constructions de toitures massives sont également possibles. Il s'agit notamment de toits résistants à la flexion en panneaux de bois massifs. Ils sont toutefois moins flexibles en termes de réutilisation et impliquent une consommation plus importante de ressources.

Un toit dont l'inclinaison est comprise entre 2° et 10° est appelé toit plat. On distingue les toits plats en toits froids, en toits chauds et en toits inversés. 
La sous-construction se compose soit d'une couche massive, par exemple en béton armé ou en dalles de béton cellulaire, soit d'une construction légère, généralement en bois (poutres avec couche de couverture ou plancher en planches) ou en acier (poutres et tôle trapézoïdale).

Les structures minérales offrent des avantages en termes d'isolation acoustique et de protection incendie, ainsi qu'une plus grande masse d'accumulation thermique. Cependant, en ce qui concerne la réutilisation, elles sont peu flexibles et s'accompagnent d'une consommation accrue de ressources. La possibilité de déconstruction et de réutilisation ultérieures des éléments de construction massifs minéraux, en particulier du béton, étant également limitée, voire impossible, il convient de bien évaluer l'utilisation prévue. Si l'utilisation de béton est inévitable, il est recommandé d'utiliser des matériaux recyclés et des liants à faible émission de CO2 (CEM II / CEM III).
En raison de la faible pente, l'accent est mis sur l'imperméabilité à l'eau de la structure. Pour un drainage optimal et pour éviter la formation de flaques, une pente de > 5% est conseillée.

Selon la typologie du bâtiment, il est recommandé de planifier la structure porteuse du toit dans la conception statique de manière à ce que des fonctions complémentaires, comme par exemple le jardinage urbain, puissent être ajoutées de manière flexible.

En raison de l'augmentation des périodes de chaleur, une attention particulière doit être accordée au confort thermique, en particulier pour les constructions légères de toitures en bois : Les isolants présentant une densité brute et une capacité thermique spécifique accrues, comme par exemple certains isolants en fibres de bois, contribuent à un climat intérieur équilibré grâce à un déphasage plus important. La formation du niveau étanche à l'air avec des panneaux dérivés du bois permet également d'augmenter la capacité de stockage de l'élément de construction.
Pour le confort thermique, il faut considérer non seulement l'isolation, mais aussi les surfaces de fenêtres possibles, la protection solaire, la ventilation nocturne ainsi que les masses de stockage internes du bâtiment. 
Pour augmenter la masse et donc la capacité d'accumulation thermique, les toits verts sont également recommandés pour les toits inclinés (> toiture végétalisée )

En raison des périodes de chaleur de plus en plus fréquentes, le confort thermique doit faire l'objet d'une attention particulière, en particulier pour les constructions de toitures légères : Les isolants présentant une densité brute et une capacité thermique spécifique accrues, comme certains isolants en fibres de bois, contribuent à un climat intérieur équilibré grâce à un déphasage plus important.
La végétalisation des toits est également appropriée pour augmenter la masse et donc la capacité d'accumulation thermique. (> toiture végétalisée )

Les constructions en bois se laissent généralement bien séparer, de sorte que les poutres et les chevrons peuvent être réutilisés ou réutilisés en bon état. Si l'isolation est posée librement ou serrée, il est facile de la déconstruire en respectant le tri. Une isolation sur chevrons peut également être facilement séparée à la fin de sa durée d'utilisation. En règle générale, la couverture du toit est également facile à démonter, car les matériaux sont soit posés librement (p. ex. tuiles en terre cuite), soit vissés ou cloués (p. ex. couverture en bois et en ardoise).

Les étanchéités recommandées (par exemple TPO/FPO ou EPDM) sont exemptes de PVC, de plastifiants et de bitume. Ces membranes synthétiques sont entièrement recyclables. En raison de leur durabilité, une réutilisation est également possible. Pour une construction respectueuse du cycle de vie, les membranes synthétiques sont fixées mécaniquement ou posées librement sous une charge.
En revanche, si les membranes sont collées sur toute leur surface, il faut prévoir une élimination coûteuse.

Le matériau de couverture a une grande influence sur l'impact environnemental d'un toit en pente. Les panneaux de bois, d'ardoise et de fibrociment sont par exemple recommandés. 
Mais c'est l'isolation du toit qui peut avoir le plus grand impact sur l'environnement. Il existe aujourd'hui une multitude d'options écologiques et de construction à base de matières premières renouvelables telles que le chanvre, le lin, le liège, la cellulose et les fibres de bois. La laine de mouton convient également pour isoler un toit en pente. Les plantes à croissance rapide comme le chanvre ont un faible impact sur l'environnement.
Si les matériaux isolants issus de matières premières renouvelables doivent répondre à des exigences élevées en matière de comportement au feu, il faut veiller à utiliser des produits ignifuges sans bore.
Comme preuve de ressources, un certificat FSC, PEFC ou Bois d'ici est recommandé pour tous les bois.

Un avantage écologique des membranes TPO/FPO ou EPDM apparaît lors de la construction de toitures vertes : les étanchéités synthétiques sont résistantes à la pénétration des racines sans utilisation de biocides, ce qui exclut tout lessivage de substances nocives dans l'environnement (> toiture verte). Grâce à la pose en une seule couche, les membranes synthétiques consomment moins de ressources que les autres matériaux d'étanchéité.
Toutefois, c'est l'isolation du toit qui peut être à l'origine de la plus grande partie de l'impact environnemental. Les matériaux isolants issus de matières premières renouvelables, comme les panneaux isolants en fibres de bois ou en liège, constituent des options écologiques. Les panneaux en mousse minérale ou en verre cellulaire contenant une part importante de verre recyclé sont des alternatives minérales recommandées. Les plaques de verre cellulaire résistent à des charges de pression élevées, sont résistantes à l'humidité, ininflammables et résistantes à la vermine.         
Comme preuve de ressources, il est recommandé d'avoir un certificat FSC, PEFC ou Bois d'ici pour tous les bois.

Pour créer un climat intérieur agréable dans des combles aménagés, il est recommandé de choisir des matériaux ouverts à la diffusion. Pour que la condensation puisse être évacuée vers l'extérieur, tous les composants doivent être planifiés avec précision et adaptés les uns aux autres de manière optimale : une sous-toiture ouverte à la diffusion, une couche d'isolation hygroscopique composée par exemple de matières premières renouvelables ainsi qu'une couche pare-vapeur disposée à l'intérieur. Des pare-vapeurs à humidité variable ou des panneaux en bois certifiés conformes aux émissions entrent par exemple en ligne de compte. Pour les revêtements intérieurs, il est également recommandé d'utiliser des matériaux de construction sans risque pour la santé (> murs intérieurs).

Une construction ouverte à la diffusion, recommandée du point de vue de la biologie de la construction, n'est guère possible en raison de la construction typique d'un toit plat. L'accent devrait donc être mis sur un climat intérieur agréable - en évitant un "climat de baraque" :
Pour ce faire, les couches d'isolation et les masses d'accumulation, éventuellement combinées à une toiture végétalisée, doivent être soigneusement planifiées et vérifiées du point de vue de la physique du bâtiment (> construction adaptée au climat / toiture verte).
Pour tous les revêtements intérieurs, seuls des matériaux inoffensifs pour la santé et favorables au climat ambiant, par exemple des panneaux d'argile, sont recommandés (> Murs intérieurs).

La durée de vie d'un toit en pente est en principe déterminée par la couverture du toit. Une couverture en ardoises ou en bardeaux de bois atteint par exemple une durée d'utilisation moyenne de 50 ans. Alors que la structure porteuse en bois a également une durée de vie d'au moins 50 ans, la couche d'isolation atteint en moyenne une durée de vie d'environ 40 ans.
L'entretien est relativement faible, car l'eau ne peut pas s'accumuler en raison de l'inclinaison du toit et les matériaux de toiture utilisés présentent une grande résistance aux intempéries.

La durée de vie d'une toiture plate dépend fondamentalement du niveau de couche critique, à savoir l'étanchéité. Avec une mise en œuvre soignée, une durée de vie de 30 à 40 ans est généralement possible. Les membranes EPDM et TPO/FPO sont plus robustes. Dans ce cas, des durées d'utilisation de 50 ans sont possibles.
Par rapport aux toitures inclinées, l'entretien est nettement plus important, car l'eau et la saleté s'accumulent et peuvent, le cas échéant, endommager la toiture. Des contrôles annuels sont recommandés.